« Ce sont nos enfants qui trinquent » L’appel des parents d’enfants prématurés en période de Covid 19
La présidente de l’association SOS préma dénonce la séparation des bébés de leurs parents et regrette un « système de santé caduque ».
Dans une tribune co-signée avec Audrey Reynaud, responsable des affaires scientifiques de l’association et publiée par Le Parisien ce dimanche 12 avril, elle décrit des parcours de parents d’enfants nés avant terme et qui sont séparés de leur bébé. Elles constatent que, suite aux mesures liées à l’épidémie de Covid 19, les services de néonatalogies « ont, les uns après les autres, instauré des restrictions d’accès aux parents. Ils ne peuvent plus venir à deux, seulement quelques heures par jour et, parfois même, plus du tout. » La fondatrice du collectif SOS préma et Présidente du Collectif prématurité rappelle les recommandations de la Société française de néonatologie qui préconise la présence des deux parents aux côtés du bébé.
L’appel des parents d’enfants prématurés
L’association se fait le relai de la détresse des parents concernés : « Nous croulons sous les appels et entendons les pleurs déchirants de mères, tout juste césarisées et éloignées de leur bébé, de pères, considérés comme des intrus dans la cellule familiale naissante et déjà mise à mal par une naissance prématurée. »
Les deux signataires de la tribune tirent la sonnette d’alarme devant cette situation liée à la lutte contre l’épidémie de coronavirus : « les prématurés, au fond de leur couveuse, semblent être les victimes faciles de nos peurs primaires ».Leur conclusion est sans appel :« Cette pandémie remet en cause la place des parents auprès de leur enfant. Elle met à nu un système de santé caduque qui ne s’est adapté ni aux progrès scientifiques ni aux études qui les suivent. Et aujourd’hui, ce sont nos enfants, adultes de demain, qui trinquent. »
Voir aussi notre film sur les jumeaux Lorris et Maddy et les moments passés avec leurs deux parents.
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