Lancement de la campagne « Handicap Agir Tôt »

L’action précoce est une question de santé publique, une question de société et d’humanité” lance Geneviève Laurent, présidente de l’ANECAMSP, lors de la soirée de lancement de la campagne Handicap Agir Tôt le 24 septembre 2018. Pour l’occasion, parents et acteurs de la santé et de la petite enfance étaient réunis à Paris. Près de 40 000 enfants en difficulté et/ou handicapés ne bénéficient pas aujourd’hui de l’accompagnement précoce qui leur offrirait toutes les chances de développement et favoriserait  leur inclusion. Inconcevable pour les initiateurs de la campagne.

Mahé a 5 ans. Si aujourd’hui, il est capable de courir et de jouer avec les autres enfants au parc, cela n’a pas toujours été le cas. Dès les premiers mois de sa vie, sa maman remarque un manque de tonicité musculaire chez le petit garçon. Inquiète de ne pas voir son fils de plus de dix-huit mois marcher et de le voir trop souvent tomber, elle en informe son pédiatre. Sans attendre un diagnostic définitif, elle le fait suivre par un kinésithérapeute, puis par le Camsp de Châtillon. Grâce à une prise en charge adaptée, il rattrappe peu à peu son retard.

L’histoire de Mahé est racontée à travers un documentaire de 5 minutes. Réalisé par Créalis Médias à la demande de l’ANECAMSP (Association Nationale des Équipes Contribuant à l’Action Médico-Sociale Précoce) , il fait partie d’une série de 15 films documentaires.

Le but : Sensibiliser futurs parents et parents des 0-6 ans mais aussi les professionnels de la petite enfance et de la santé au repérage précoce des difficultés, au décalage dans les acquisitions et à la nécessité de solliciter rapidement un avis spécialisé.

Car si les associations et les acteurs de l’action précoce connaissent les bienfaits d’un accompagnement adapté dès les premiers signes de retards de développement ou de difficultés chez un enfant, cela n’est pas encore acquis par les parents et les professionnels de la petite enfance et de la santé.

Présente ce soir-là, la Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, dénonce ce « temps perdu à ne pas entendre des parents qui devinent que leur enfant ne se développe pas comme les autres » et ces « professionnels très démunis car ils ne savent pas nécessairement bien dépister ou ne savent pas vers qui orienter les familles ». Pour cette maman d’une fille porteuse de trisomie 21 : « chacun a un rôle à jouer pour améliorer le futur de ces enfants, partout il faut encourager l’action précoce».

En effet, les professionnels de la santé présents s’accordent sur un point : “ Il n’est jamais trop tôt pour agir”.

Il faut aujourd’hui initier parents et professionnels aux différentes étapes clefs du développement de l’enfant. C’est ce que promet de faire la campagne.

Un parent qui s’inquiète du développement de son enfant ne doit pas hésiter à en parler à son pédiatre. Ce dernier doit quand à lui être capable d’orienter la famille vers l’organisme compétent si cela s’avère nécessaire.  

Geneviève Laurent, présidente de l’ANECAMSP, qui porte avec l’association ce projet de campagne depuis plusieurs années, précise que l’objectif est aussi de faciliter l’accueil de ces enfants porteurs de handicap dans les EAJE et à l’école. Emue, elle conclut : « C’est une question de santé publique, d’humanité, de vivre ensemble »

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